Introduction à la médecine des volailles de basse-cour

Introduction

Qu’est-ce qu’un galliforme?

L’ordre des Galliformes se compose d’oiseaux lourds, se nourrissant au sol, comme le poulet, la dinde, la caille, le faisan. Les gallinacés les plus couramment rencontrés en clinique sont les poules (Gallus gallus) et les dindes (Meleagris gallopavo).

Qu’est-ce qu’un élevage de volailles d’agrément?

Les oiseaux de basse-cour constituant un élevage d’agrément sont constitués d’oiseau de chair ou de compagnie, mais aussi d’oiseaux d’ornement et de concours (figure 1). Une considération importante lorsque vous travaillez avec un groupe d’oiseau de basse-cour est de savoir si les oiseaux ou leurs œufs seront utilisés dans l’alimentation humaine, car cela aura un impact sur les choix de traitement.

 La plupart des élevages de basse-cour ou de loisirs sont utilisés pour la production de viande ou d'œufs

Figure 1. La plupart des élevages de basse-cour ou de loisirs sont utilisés pour la production de viande ou d’œufs. Crédit photo Tabii. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

En raison de leur taille, les petits élevages à but non commercial ne sont pas enregistrés dans les bases de données nationales. La Great Britain Poultry Register (organisme de contrôle du Royaume Uni) ne considère pas les troupeaux de moins de 50 oiseaux (Smith 2011). L’étude « Volaille 2014 du Système national de surveillance de la santé animale américaine » (NAHMS) défini les petits groupe comme des élevages avec moins de 1000 oiseaux (Garber 2007), mais une enquête auprès des groupes d’oiseau de basse-cour dans le Colorado a constaté que la plupart des troupeaux (68,6%) se composait de moins de 50 oiseaux (Smith 2012). La popularité de l’élevage de poulets de basse-cour a augmenté ces dernières années comme une extension de la nourriture locale urbaine. Dans une étude récente, il a été constaté que la plupart des petits élevages de poulet sont utilisés pour la viande ou la production d’œufs (Smith 2012).
Les volailles de basse-cour sont rarement vaccinés sauf si le groupe est très important, ou s’il existe une maladie persistante dans le groupe. L’élevage peut être mal géré si les propriétaires ne sont pas familiers avec les notions d’élevage de volailles.

Prise de commémoratifs

L’historique chez les oiseaux de basse-cour doit inclure toutes les questions posées de façon habituelles chez un oiseau lors d’une consultation ainsi que des questions sur les antécédents de vaccination (figure 2). Il faut également penser à demander :

  • Est-ce que l’oiseau est considéré comme un animal de compagnie ou strictement une source de nourriture (Morishita 1999, Harris 2011)?
  • Est-ce le groupe vit dans un environnement ouvert ou fermé (par exemple est-il exposé à d’autres volailles etc.)?
  • La personne qui s’occupe des oiseaux a-t-il des contacts à l’extérieur avec d’autres volailles qui pourrait transmettre indirectement des maladies?
  • Quel est la composition et la provenance de la nourriture et de l’eau?
  • Quel est le type de logement?
Déterminer au cours de la prise d’anamnèse si l'oiseau présenté est considéré comme un animal de compagnie ou strictement une source de nourriture

Figure 2. Déterminer au cours de la prise d’anamnèse si l’oiseau présenté est considéré comme un animal de compagnie ou strictement une source de nourriture. Photo de ‘Buttercup’ le poulet de compagnie, crédit photo B. Dubya. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Dominantes pathologiques communément observés chez les volailles de basse-cour

Les pathologies communément rencontrés chez les poules de basse-cour et les dindes comprennent des endoparasitoses comme des atteintes à Eimeria spp, la pasteurellose ou le choléra des poules, la mycoplasmose, la staphylococcose et la colibacillose. Un autre problème fréquent est la présence d’un trauma (plaies suite à une attaque ou fractures des os longs) (Murray 2012, Harris 2011) (figure 3).

Les lésions traumatiques comme des morsures sont un problème fréquent chez les volailles de basse-cour

Figure 3. Les lésions traumatiques comme des morsures sont un problème fréquent chez les volailles de basse-cour. Crédit photo Steve P. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Ci-dessous vous trouverez une listes de diagnostics différentiels de présentations problèmes cliniques couramment observés chez les gallinacés. Cette liste abrégée ne doit en aucun cas remplacer le jugement professionnel lors de l’évaluation de votre patient. Cette fiche est conçue comme un système d’aide ou de rappel et ne doit pas remplacer votre raisonnement clinique.

Avian influenza
Colibacillosis
Fowl cholera
Histomoniasis
Lice and mites
Lymphoid leukosis
Marek’s disease virus
Mycoplasma gallisepticum
Mycoplasma synoviae
Newcastle disease virus

 

Plumes ébouriffées

Des signes non spécifiques de la maladie peuvent se présenter sous forme d’un plumage ébouriffé, d’une baisse d’énergie, d’anorexie, et d’un aspect en boule et voussé. Le diagnostic différentiel de ce type de présentation comprend :

  • Colibacillose ou infection à Escherichia coli chez les poussins et dindonneaux d’âge inférieur ou égal à 1 semaine d’âge (figure 4)
    Colibacillose est souvent observée chez les poussins et dindonneaux 1 semaine d'âge ou plus jeune

    Figure 4. Colibacillose est souvent observée chez les poussins et dindonneaux 1 semaine d’âge ou plus jeune. Image par Ian S.H. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

    La colibacillose se réfère à toute infection localisée ou systémique causée par un Escherichia coli aviaire pathogène (Avian Pathogenic Escherichia coli ou APEC). La plupart des APEC isolés chez les volailles ne sont pathogènes que pour les oiseaux. Ces organismes représentent un faible risque de maladie pour les humains et les autres animaux (Saif 2008).

    La colibacillose peut être secondaire à la contamination fécale des œufs et causer des maladies chez les poussins et dindonneaux d’une semaine ou moins. Les oiseaux affectés sont léthargiques et œdémateux. Si l’infection touche le jaune d’œuf, alors l’ombilic apparaîtra également enflammé (Morishita 1996).

    La colibacillose peut également être transmise par inhalation ou ingestion, ce qui se produit le plus souvent pendant les périodes de temps froid lorsque les oiseaux sont gardés à l’intérieur. Escherichia coli affecte généralement les voies respiratoires des deux poules et des dindes, provoquant souvent une aérosaculite (Morishita, 1996). Les poules survivantes peuvent développer une salpingite et une rétention d’œufs. Le cœlome des oiseaux touchés peut être grandement distendu en raison d’une accumulation de débris d’œufs dans l’oviducte.

    • Choléra aviaire
    • Septicémie provoquée par Salmonella S. gallinarium ou typhoïde aviaire
    • Leucose lymphoïde
    • Maladie de Newcastle
    • Endoparasitose à nématodes (Ascaridia galli)
    • Rétention d’œufs
    • Traumatisme
    • Coelomite à jaune d’œuf (la présence d’œufs à coquille molle ou complètement formés dans le cœlome), souvent causé par un rétro péristaltisme.

Le choléra aviaire

Pasteurella multocida est une bactérie coccobacille Gram négatif qui est l’agent du choléra aviaire. Des épidémies de choléra aviaire sont le plus souvent signalées chez les poulets, les dindes, les canards et les oies domestiques, cependant, d’autres espèces de gallinacés, d’oiseaux de compagnie, de zoo, ou sauvages, (notamment les oiseaux de proie) qui peuvent également être infectés. Chez les poules, la mort survient généralement chez les groupes d’animaux âgés, et dans les groupes de pondeuses. Les oiseaux les plus jeunes (moins de 16 semaines) sont relativement résistants. La pasteurellose est rencontrée de manière sporadique dans les petits élevages, en particulier les élevages participant à des concours, dont les animaux ceux qui sont exposés à d’autres volailles. Bien que fatale pour les lapins et les souris, Pasteurella multocida isolé chez un oiseau atteint de choléra aviaire est une bactérie à laquelle les autres mammifères sont résistants.

Le choléra aviaire est le plus souvent une maladie aiguë qui provoque une septicémie avec des taux de morbidité et de mortalité élevés. Les signes cliniques peuvent inclure:

  • Plumes ébouriffées et oiseau en boule
  • Abattement
  • Hyperthermie
  • Anorexie
  • Filaments mucoïde de la bouche
  • Diarrhée
  • Tachypnée
  • Cyanose

La cyanose apparait souvent immédiatement avant le décès de l’oiseau. Elle est le plus facilement mise en évidence sur les zones non plumées de la tête comme la crête et les barbillons. Parce que la maladie n’est clinique que quelques jours, la mort est parfois la première constatation faite par les propriétaires, en particulier chez les dindes. Les survivants de la forme aiguë de choléra aviaire peuvent ensuite succomber à un affaiblissement secondaire à l’amaigrissement et la déshydratation. Les oiseaux peuvent aussi devenir chroniquement infectées et ne plus présenter de signes cliniques.

L’appareil respiratoire est un site important de l’infection chronique à P. multocida causant une sinusite infra-orbitaire, des râles trachéaux, et de la dyspnée. Les signes cliniques peuvent également être liés à des infections localisées. Par exemple, une infection locale impliquant l’oreille moyenne et / ou les os du crâne peut causer un torticolis. Les signes cliniques d’infections locales peuvent inclure:

  • Conjonctivite
  • Lésions pharyngées exsudative
  • Inflammation articulaire et podale
  • Gonflement du bréchet
  • Barbillons gonflés (poules)
  • Torticolis

Un diagnostic provisoire de choléra aviaire aigu peut être fait en mettant en évidence au microscope des coccobacilles lors de la réalisation d’un calque hépatique en utilisant la coloration de Wright. La microscopie par immunofluorescence peut également être utilisée pour identifier P. multocida dans des tissus ou de l’exsudat. Le diagnostic définitif repose sur l’isolement de l’organisme à partir de tissus ou de sang. Pasteurella spp peut être facilement isolée chez des oiseaux souffrant de choléra aviaire aigu et le plus souvent à partir de lésions de cas chroniques. L’organisme est moins susceptible d’être isolé chez les oiseaux survivants d’une épidémie aiguë. La moelle osseuse, le sang prélevé dans le cœur, le foie, les méninges, et des lésions focales éventuellement présentes sont des échantillons de choix pour réaliser une culture. Les échantillons ante-mortem peuvent inclure des écouvillons nasaux, choanaux, le produit de flush nasaux, ou des prélèvements sinusaux par aspiration.

Les résultats de l’autopsie décriront, dans le cas de choléra aviaire, des lésions vasculaires telles que pétéchies, ecchymoses, et hyperémie généralisée. Un grand nombre de bactéries dans les vaisseaux sanguins sont souvent mis en évidences.

Les traitements antibiotiques sont plus susceptibles d’être couronné de succès s’ils sont mis en place rapidement en utilisant des molécules en fonction des résultats de l’antibiogramme. Comme beaucoup d’organismes Gram négatif, la sensibilité aux antibiotiques des souches de Pasteurella peuvent être variables. Sulfamides, pénicillines et les aliments contenant des tétracyclines sont souvent utilisé de façon empirique en première intention.

Maladie de NewcastleBien que neuf sérotypes de paramyxovirus aviaire (APMV) soient identifiés, le virus de la maladie de Newcastle (NDV), ou APMV-1, reste l’agent pathogène le plus important chez les volailles. La maladie de Newcastle est enzootique chez les volailles dans une grande partie de l’Afrique, l’Asie, l’Amérique centrale, et certaines régions d’Amérique du Sud. Dans les régions plus développées, les épizooties sporadiques se produisent sur une base assez régulière. Quatre panzooties à travers le monde ont été reconnus depuis que la maladie a été découverte. Pour cette raison, la NDV est contrôlé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ainsi que l’Organisation mondiale de la santé animale (Saif 2008).

Les variations intrinsèques à l’hôte et au virus impliquent que le tableau clinique de la maladie clinique peut varier de asymptomatique à sévèrement pathogène avec des pertes économiques majeures (tableau 1).

Tableau 1. Le paramyxovirus-1 aviaire peut être classé en différents pathotypes
Formes Signes
Respiratoires
Signes neurologique Production des œufs Signes Gastro-intestinal Commentaires
Viscerotrope velogène (VVND) Souvent bénins commençant par tachypnée, apathie, abattement Fasciculation musculaire, torticolis, paralysies des pattes et des ailes, opisthotonos, mort Diarrhée verte vue fréquemment chez les animaux qui ne meurent pas d’une infection aigue Peut causer un œdème autour des yeux  et de la tête, la mortalité atteint souvent 100% dans les groupes de poules
Neurotrope vélogène Détresse respiratoire sévère et aigue Signes neurologique 1-2 jours après les débuts des signes respiratoire Diminution dramatique de la production d’œufs Absence de diarrhée La morbidité peut atteindre 100% mais la mortalité” est généralement plus faible (50% chez les adultes et 90% chez les juvéniles)
Mésogène Généralement cause des atteintes respiratoires dans les foyers infectieux Peu communs Diminution marquée de production d’œufs qui peut durer plusieurs semaines La mortalité est souvent faible sauf chez les jeunes oiseaux
Lentogène Atteinte respiratoire sérieuse chez les jeunes N’entraine généralement pas de maladie chez l’adulte, mais souvent mortel chez les jeunes
Le paramyxovirus aviaire est diagnostiqué par détection directe des antigènes viraux et / ou l’isolement du virus à partir de prélèvements cloacaux ou pharyngées.La maladie de Newcastle est enzootique chez les volailles dans une grande partie de l’Afrique, l’Asie, l’Amérique centrale, et certaines régions d’Amérique du Sud. Dans les régions plus développées, les épizooties sporadiques se produisent sur une base assez régulière. Quatre panzooties à travers le monde ont été reconnus depuis que la maladie a été découverte. Pour cette raison, NDV est contrôlé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ainsi que l’Organisation mondiale de la santé animale.

On pense que la maladie de Newcastle peut être transmise par inhalation ou ingestion. La transmission verticale peut également se produire, mais cela est très controversé (Saif 2008). La propagation du virus lors d’épizooties se fait via:

  • Mouvements des oiseaux
  • Contacts avec d’autres animaux
  • Mouvements des personnes et du matériel
  • Mouvements de produits de volaille
  • Transmission aéroportée
  • Aliments ou eau contaminés
  • Vaccination

Des coqs de combat, ont été impliqués dans des flambées de NDV aux Etats-Unis en 1975 et 1998, mais l’épidémie la plus notable a eu lieu dans le sud de la Californie en 2002-2003. Bien que d’abord vu principalement dans le milieu des coqs de combat, la maladie s’est propagée à 21 élevages industriels de poules pondeuses. Le facteur de risque le plus élevé de contamination de ces élevages industriels est les employés agricoles exposés aux petits groupes infectés.

La maladie de Newcastle a aussi un potentiel zoonotique. Chez les humains, le virus peut provoquer une conjonctivite unilatérale ou bilatérale, un œdème de la paupière, des larmoiements, et une hémorragie sous-conjonctivale. Les infections sont habituellement transitoires.

Problèmes de reproduction

Les problèmes de reproduction sont une un motif de consultation commun chez les volailles de basse-cour (Morishita 1995). Les clients n’observe reconnaissent pas de problèmes dans le troupeau jusqu’à ce que la production d’œufs soit influencée. Les pathologies fréquemment observées comprennent notamment des salpingites ou des infections de l’oviducte, des impactions oviducte, et des rétentions d’œufs. Chaque fois qu’une atteinte de l’appareil reproducteur est suspectée, les questions posées doivent inclure:

  • Y at-il eu une baisse de la production d’œufs?
  • Y at-il eu un changement dans la qualité externe ou interne des œufs?

Des maladies telles que la bronchite infectieuse du poulet peuvent affecter la qualité interne et externe des œufs.
Certains oiseaux peuvent faire des «fausses couches». Ils montrent des signes de production d’œufs, mais sans les pondre.
Les réductions de ponte sont un motif de consultation fréquent (tableau 2).

Table 2. Principale cause de réduction de ponte chez les Gallinacés
Catégories Etiologie Espèces atteintes Commentaires
Environnementale Changement dans la gestion d’élevage
Changement de température
Œufs mangés par des prédateurs La production d’œufs apparait réduite, mais est en fait normale
Œufs détruits par des d’autres poules La production d’œufs apparait réduite, mais est en fait normale
Maladie virale Maladie de Newcastle Poules et dindon
Infection bronchique virale (coronavirus) Poules de tout âge
Influenza aviaire
Laryngotrachéite Poules
Variole aviaire
Encéphalomyélite
Leucose Lymphoïde Poules
Maladie de Marek Poules
Entérite lié au coronavirus Dindon
Encéphalite équine de l’Est Caille du Japon, faisant
Maladie bactérienne Escherichia coli
Choléra aviaire Salpingite, rétention d’œufs
Mycoplasmose Salpingite
Salmonellose
Coryza infectieux Poules
Maladie parasitaire Endoparasites Dont les coccidioses
Maladie nutritionnelle Paralysie des poules de batteries Les races hautes productrices comme les Leghorn sont plus susceptible de développer des ce syndrome (Morishita 1999)
Lipidose hépatique hémorragique
Aliment carencé en sel

Les oiseaux nourris par des aliments industriels sont moins susceptibles de succomber aux maladies liées à la nutrition (Morishita, 1999). Les « Fausses couches» ou la production d’œufs anormaux peuvent résulter d’une infection antérieure par le virus de la bronchite infectieuse (IBV) chez les poulets (Morishita 1999). Les salpingites peuvent également être la conséquence d’une maladie respiratoire antérieure comme des sacculites à E. coli des colibacilloses (Morishita 1995).

Il est important d’exclure lors d’anomalie de la coquille des œufs (œufs difformes, coquilles crayeuses, des œufs à coquilles fines, ou des œufs sans coquille) des pathologies qui affectent l’oviducte la glande coquillière ou le salpinx tels que:

  • Eimeria spp.
  • Le virus de la maladie de Newcastle
  • Le virus de la bronchite infectieuse du poulet
  • La Mycotoxicose

Les déséquilibres minéraux et les lithiases urinaires font partis du diagnostic différentiel des anomalies externes des œufs.
Une cause importante des changements internes des œufs (blancs d’œufs liquides) est une infection antérieure par la bronchite infectieuse aviaire (Morishita 1999).

Les infections par des nématodes des poulets et des dindes, Ascaridia galli, sont des problèmes fréquents chez les volailles de basse-cour. Les ascaris peuvent parfois être trouvés dans les œufs lorsque les oiseaux sont fortement parasités. Les nématodes quittent le rectum, puis entrent dans l’oviducte via le cloaque où ils peuvent s’incorporer dans l’œuf (Morishita 1995).

Problème respiratoires

Les principales causes de pathologies respiratoires le choléra aviaire, les mycoplasmoses, et la laryngotrachéite infectieuse (figure 5) (Tableau 3). La laryngotrachéite infectieuse (ILT) est particulièrement fréquente chez les poules qui entrent en contact avec des oiseaux porteurs asymptomatiques.

Les principales étiologies des sinusites chez les galliformes sont la mycoplasmose, la cryptosporidiose, et la pasteurellose

Figure 5. Les principales étiologies des sinusites chez les galliformes sont la mycoplasmose, la cryptosporidiose, et la pasteurellose. Crédit photo Dr. Scott M. Echols. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Table 3. Causes de pathologies respiratoires chez les Gallinacés
Pathologie Epidémiologie Symptômes
Bordetella avium
(coryza du dindon)
Rencontré sporadiquement chez les dindons de basse-cour Eternuement
Jetage nasal
Râles trachéaux
Dyspnée
Rare chez les élevages couverts
Mycoplasma gallisepticum Commun chez les poules de basse-cour Jetage nasal
“toux”
Râles trachéaux
Sinusite particulièrement fréquente chez les dindons et les paons
Pasteurella multocida (cholera des volailles) Poules adultes et dindons Dyspnée et taux élevé de mortalité chez les dindons Sinusite fréquente chez les dindons, et les paons
Barbillons gonflés
Influenza aviaire Plus fréquents chez les oiseaux sauvages aquatiques (canard, oie, oiseaux marins, mouette, terne, pingouin). Sporadiquement isolé chez les volailles d’élevages industrielles, plus souvent chez les poules, les dindons et les canards. Eternuement
“toux”
Bronchite virale (coronavirus) Poules Jetage nasal
“toux”
Râles trachéaux
Dyspnée
La structure interne et externe de l’œuf peut être affectée
Laryngotrachéite (herpesvirus) Poules (surtout de concours), faisans le plus souvent de plus de 5 semaines “toux”
Dyspnée
Expectoration sanguinolente et mucoïde produite dans les cas les plus sévères. Ceci est plus facilement visualisable chez les oiseaux à plumage blancs.
Maladie de Newcastle La plupart des oiseaux domestiques, d’ornement, et sauvages sont sensibles. Les souches lentogènes et mésogènes sont fréquentes aux USA. “toux”
Dyspnée
Poxvirus
(forme humide)
Tous les oiseaux sont sensibles à certaines souches de poxvirus. Les lésions diphtériques surviennent fréquemment chez les faisans et les cailles infectées. Nodules blancs ou plaques caséeuses sur la muqueuse de l’oropharynx, du larynx, de la trachée, causant des dyspnées et une forte mortalité
Cryptosporidie Dindon, caille Eternuement
Sinusite
“toux”
Râles trachéaux
Dyspnée
Forte mortalité chez les cailles
Vers trachéaux Genre Syngamus (poules, didons, phaisants, penguin); Cyathostoma (dindon) Tracheal rales
Dyspnea
Flicking or head shaking

Aspergillose peut également être vu dans Ordre Galliformes , mais est rarement un agent pathogène primaire dans les troupeaux de basse-cour.

 

Mycoplasma gallisepticum

La cause la plus courante de la maladie respiratoire chronique (Chronic respiratory distress = CRD) chez les poulets et de sinusite infra-orbitaire chez les dindes est Mycoplasma gallisepticum. Mycoplasma gallisepticum est fréquent chez les poulets de basse-cour. L’apparition de la maladie est souvent insidieuse. Les signes cliniques peuvent inclure des signes non spécifiques de la maladie, des râles trachéaux, « toux », écoulement nasal, la conjonctivite, et une baisse de la production d’œufs. Des sécrétions oculaires mousseuses peuvent également être observées chez les dindes. Les signes cliniques peuvent être plus prononcés avec une infection concomitante à E. coli ou une laryngotrachéite infectieuse. La maladie peut être transmise par des œufs obtenus à partir de sources de volailles non commerciales. La mycoplasmose a tendance à être variables en intensité et en durée, mais elle est généralement plus sévère et dure plus longtemps pendant les mois plus froids. La maladie est également plus sévère chez les jeunes oiseaux.

La grippe aviaire ou influenza aviaire

Le virus de l’influenza aviaire (IA) a une distribution mondiale. Les cas les plus fréquents d’influenza sont rapportés chez des oiseaux de la faune sauvage notamment les mouettes, les sternes et autres oiseaux de rivage, qui sont considérés comme des réservoirs du virus (Saif 2008). En fait, les canards barboteurs comme les canards colverts (Anas platyrhynchos) sont les oiseaux chez lesquels le taux d’isolement déclaré du virus est le plus important. Jusqu’à 60% des canards colverts juvéniles sont infectés avant la migration de fin d’été.

Les gallinacés ne sont pas des réservoirs naturels de virus de l’influenza. La grippe aviaire a été isolé sporadiquement chez des volailles domestiques le plus souvent chez des poulets, dindes et canards domestiques. La plupart des infections de grippe chez des volailles domestiques ont été à partir de virus de la grippe d’origine aviaire, mais H1N1 et H1N2 de la grippe porcine, ont infectés des dindes d’élevage.

Au cours des dernières années, des épidémies de virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont causé la mort de millions de volailles et de plus de 200 humains à travers le monde (Bavinck 2009). Heureusement la recherche suggère que les oiseaux de basse-cour ont joué un rôle marginal dans les récentes flambées de grippe aviaire hautement pathogène dans les élevages industriels (Smith 2011, Bavinck 2009)

La grippe aviaire se réplique à l’intérieur de l’appareil respiratoire, intestinal, rénal et / ou les organes reproducteurs. Le virus peut être excrété dans les narines, la bouche, les conjonctives, et le cloaque des oiseaux infectés. Le virus est transmis par contact direct ou par une exposition indirecte aux individus contaminés par le virus.

La morbidité et la mortalité sont variables chez les volailles, et dépendent de la pathogénicité du virus et l’hôte. Les signes cliniques peuvent inclure:

  • Jetages et écoulements
  • Sinusite orbitaire
  • Dyspnée, tachypnée
  • Cyanose
  • Œdème de la tête, de la crête et des barbules
  • Hémorragies ecchymotiques sous-cutanées des pattes
  • Jetage orale et nasale teinté de sang
  • Diarrhée verte
  • Torticolis, opisthotonos, ataxie

Le virus de la grippe aviaire peut être isolé à partir d’écouvillons de la trachée, de l’oropharynx, ou du cloaque sur des oiseaux vivants ou morts. Le diagnostic définitif d’influenza repose sur l’isolement du virus ou la détection directe des protéines virales ou des gènes dans des échantillons comme des tissus, écouvillons, des cultures de cellulaires, ou des œufs fécondés.

Plaques oro-pharyngées

Diagnostic différentiel des plaques oro-pharyngées chez les galliformes:

  • Aspergillose
  • Candidose
  • Choléra aviaire
  • Poxvirose
  • Trichomonose
  • Carence en vitamine A

Les proliférations de Candida albicans se produisent habituellement de façon secondaire à l’utilisation d’antibiotiques prolongée ou chez les volailles élevées dans des conditions environnementales inadéquates.

Diarrhées

Il existe de nombreux agents infectieux qui peuvent causer des entérites chez les galliformes. Le diagnostic différentiel comprend:

    • Eimeria spp
      La coccidiose est commune chez les poulets et les dindes élevés sur des sols en terre battue. Les charges infectieuses lourdes peuvent provoquer de la diarrhée hémorragique. Différentes espèces d’Eimeria affectent différentes parties du tractus intestinal, avec certaines espèces comme Eimeria tenella affectant uniquement le caecum pouvant provoquer une typhlite hémorragique et des bouchons caecaux. Cette pathologie peut se compliquer par une infection à E. coli ou Clostridium perfringens (entérite nécrotique).
    • Colibacillose
      Escherichia coli est associé à l’entérite, mais d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer son rôle réel dans typhlite et le développement bouchons caecaux (Morishita 1996).
    • Histomonose
    • Leucose lymphoïde
      La leucose lymphoïde est une infection rétrovirale qui cause des tumeurs chez les poulets de 14 semaines et plus. L’incidence de la leucose aviaire est généralement faible (<4%), cependant, la mortalité peut être élevé chez les oiseaux touchés. La leucose lymphoïde est transmise par voie transovarienne; les poules excrètent le virus dans des œufs. Les poussins sont ensuite infectées à l’éclosion et excrètent le virus toute leur vie. Les lésions à l’autopsie comprennent une hépatomégalie, l’élargissement de la bourse de Fabricius, et des nodules néoplasiques. Contrairement aux virus de la maladie de Marek, les lésions au niveau des neurones ne se produisent pas dans la leucose lymphoïde.
    • Pasteurella multocida
      Les matières fécales sont dans un premier temps aqueuses et blanches lors de choléra aviaire aiguë, mais ensuite, elles deviennent vertes et mucoïdes (tableau 4).
    • Entérite coronavirus
      Il s’agit d’une maladie aiguë, très contagieuse des dindes.
Table 4. Diagnostic différentiel en fonction de la couleur et consistance des fientes
Couleur et consistance Diagnostic différentiel
Diarrhée hémorragique
  • Entérite coliforme aigue
  • Clostridium colinum ou entérite ulcérative (caille poule, dindon, faisan, tétra, etc)
  • Entérite hémorragique ou adénovirus type II (dindon)
  • Maladie de Gumboro (birnavirus) (poule)
  • Histomonose (dindon)
  • Coccidiose (Eimeria spp.)
Mousseux
  • Entérite à coronavirus
  • Infection liée à des protozoaires
Vert
  • Biliverdinurie
  • Choléra aviaire
  • Mycoplasma synoviae (atteinte aigue)
  • Intoxication au plomb
Blanchâtre
  • Pullorose (Salmonella pullorum)*
  • Coup de froid
Jaune
  • Urates jaunes
  • Erysipèle
  • Choléra aviaire
  • Salmonella gallinarum (Typhoïde aviaire)
  • Chlamydiose
  • Histomonose (coloration sulfurée des fientes chez le dindon)
* Dans le passé, il s’agissait de la maladie la plus importante chez les volailles, son incidence est maintenant faible.

Histomonose

L’histomonose est causée par le protozoaire Histomonas meleagridis. L’histomonose a un cycle de vie complexe qui implique un vers de terre et le vers, Heterakis gallinarum. Visitez le site Wildpro pour un schéma illustrant le cycle de vie de Heterakis gallinarum.

L’histomonose peut être une maladie grave chez les dindes de basse-cour. La maladie est généralement moins sévère chez les poules. Les poules peuvent être une source asymptomatique d’Histomonas sp et Heterakis sp. Les dindes peuvent contracter la maladie en ingérant le protozoaire à partir des fientes fraîches. Des études suggèrent que l’eau contaminée peut également jouer un rôle dans la transmission du parasite (Loft 2012).

L’Histomonose affecte principalement le caecum et le foie. Un signe précoce chez les dindes est la présence de fientes de couleur soufré. Les oiseaux affectés peuvent également présenter des symptômes non spécifiques de la maladie. La plupart des dindes meurent de façon aiguë ou après une plus longue durée de la maladie (McDougald 2005). Les lésions caractéristiques trouvées à l’autopsie comprennent des lésions en cratère, dans le foie et des bouchons de débris caséeux dans le caecum. L’histomonose peut également toucher la bourse de Fabricius, les reins, la rate et d’autres tissus (Saif 2008). Le diagnostic ante mortem repose de l’identification de l’organisme sur examen fécal (Morishita 1996).

Dans les élevages industriels, l’histomonose a été relativement bien maîtrisé jusqu’à l’interdiction des antihistomonaux à base de nitroimidazole aux États-Unis et en Europe dans les années 1990. Il n’y a actuellement aucun produit disponible pour le traitement de cette maladie (Saif 2008).

Maladies neurologiques

Le virus de la maladie de Marek est une maladie très contagieuse provoquée par un herpès virus. Si les poulets industriels sont vaccinés contre le virus de la maladie de Marek (MDV) à 1 jour d’âge, la maladie survient fréquemment chez les poulets de basse-cour. Si des infections à moins de 14 semaines d’âge sont fréquemment mentionnées dans la littérature, les oiseaux non vaccinés de tout âge peuvent développer MDV. L’historique le plus fréquent est l’exposition d’oiseaux sains à des oiseaux dont le passé médical ou le statut vaccinal est inconnu.

Il existe quatre formes cliniques de MDV (tableau 5). La forme viscérale est difficile à distinguer de la leucose lymphoïde. Le virus de la maladie de Marek est une cause importante de maladie neurologique des volailles de basse-cour (tableau 6). Dans sa forme neurologique, la MDV commence souvent par des perturbations de la démarche comme de l’ataxie ou des mouvements chancelants. Quand la maladie progresse, les oiseaux peuvent présenter une paralysie spastique avec une patte tendue vers l’avant et une autre tendue en arrière. Une hypertrophie unilatérale du nerf sciatique est alors identifiée à l’autopsie.

Tableau 5. Formes de la maladie de Marek
Formes Symptômes
Cutanée Nodule blancs impliquant les follicules plumeux
Neurologique Ataxie, démarche chancelante, paralysie spastique
Oculaire Blue-gray discoloration of iris
Viscérale Tumeur lymphoïde du foie, ou de la rate
Les tumeurs peuvent aussi atteindre le cœur, les reins, les intestins
Tableau 6. Diagnostic différentiel d’atteinte du système nerveux central chez les gallinacés
Catégorie Diagnostic différentiel
Maladie bactérienne Salmonellose à Salmonelle Arizonae (dindon)
Choléra aviaire
Salmonellose
Maladie virale Encephalomyélite aviaire
Influenza aviaire
Encéphalite équine de l’Est (ataxie, parésie, paralysie, torticolis chez les faisans, et le cailles japonaises)
Maladie de Marek
Newcastle
Maladie parasitaire Baylisascaris
Leucocytozoonose
Toxoplasmose
Maladie fongique Aspergillosis
Maladie nutritionnelle Déficit en thiamine
Déficit en vitamine E
Autres maladies non infectieuses Botulisme
Intoxication aux métaux lourds
Mycotoxicose

Autres causes importantes de signes neurologiques périphériques chez les gallinacés:

      • Maladie de Marek (poulets)
      • Botulisme
      • Traumatisme

Boiterie

Le diagnostic différentiel pour des articulations des pattes et des coussinets gonflés chez les galliformes comprennent:

      • Le choléra aviaire (infections localisées aux articulations des pattes ou des ailes)
      • Mycoplasmoses
      • Arthrite à Staphylococcus aureus. Ces arthrites sont fréquemment rencontrées chez des volailles élevées sur une litière humide, des surfaces rugueuses, ou des grillages. L’infection peut impliquer non seulement les articulations et les coussinets de la patte, mais aussi les gaines tendineuses.
      • L’arthrite virale à réovirus
      • La goute articulaire
      • Les infections par morsure de rat
      • (Érysipèle)

Mycoplasma synoviae

Les infections causées par Mycoplasma synoviae sont moins fréquents que M. gallisepticum. L’infection aiguë est généralement vue chez les poulets de 4-16 semaines, et les dindes de 10-24 semaines. Mais des infections naturelles ont été observées chez des poussins dès 6 jours. Les infections locales à Mycoplasma synoviae provoque le plus souvent une atteinte des voies respiratoires supérieures chez les poulets. Les infections systémiques aiguës provoquent des ténosynovite chronique ou des bursites.

Les signes cliniques précoces de la synovite infectieuse chez les poulets comprennent généralement des boiteries, un retard de croissance, et une crête pâle. D’autres signes cliniques peuvent aussi être présents:

      • Signes non spécifiques comme une léthargie
      • Quand la maladie progresse, les plumes deviennent ébouriffées et la crête rapetisse. Dans certains cas, la crête peigne apparaîtra bleu-rouge.
      • Habituellement, une ou plusieurs articulations deviennent chaudes, gonflées, œdématiées. Les articulations metarcarpo-phalangiennes et les coussinets sont les plus souvent touchés mais d’autres voir toutes les articulations peuvent être touchées.
      • Epaississement ou gonflement au niveau du bréchet pouvant conduire à des lésions ulcératives.
      • La plupart des oiseaux continuent à manger et à boire si la nourriture et l’eau sont placées à proximité, mais les oiseaux touchés finissent par perdre du poids.
      • La mortalité est généralement inférieure à 1%.

Les signes respiratoires sont rarement observés chez les dindes. Les signes cliniques chez les dindes, sont similaires à ceux observés chez les poulets. Les boiteries sont le signe symptôme le plus souvent rencontré. Les gonflements au niveau des articulations sont moins importants que chez les poulets.

Ces signes cliniques permettent d’orienter le diagnostic. Cependant, le diagnostic définitif est établi par isolement et identification de l’organisme. Mycoplasma synoviae est facilement cultivé à partir lors d’infection aiguë à partir de prélèvement synovial. Lors d’infections chroniques les bactéries peuvent ne plus être présentes au sein des lésions. L’isolement à partir de l’appareil respiratoire supérieur est plus fiable chez les oiseaux infectés chroniquement. Mycoplasma peut également être directement mise en évidence dans des tissus ou des milieux de culture en utilisant des sondes d’ADN.

Mycoplasma synoviae se transmet facilement par voie verticale (à travers l’œuf) ou horizontale. Le seul moyen de contrôler efficacement cette pathologie au sein d’élevage est d’introduire des individus testés négativement pour le portage de ce pathogène.

Le déplacement du tendon du gastrocnemien ou perosis est une autre pathologie rencontrée chez les jeunes, les oiseaux en croissance. Le perosis peut être causée par des régimes déficients en acide folique, en biotine, en niacine, ou en pyridoxine.
Une autre cause possible de boiterie est « la paralysie des orteils recourbés » causée par une carence en riboflavine, des fractures pathologiques, ou le rachitisme. En début de la maladie, il peut être difficile de distinguer la boiterie d’une ataxie. La maladie de Marek doit donc être inclue dans le diagnostic différentiel (voir ci-dessus maladie neurologique).

Lésions cutanées

Knemidokoptes mutans, agent de la gale du poulet, est souvent retrouvé chez les volailles de basse-cour en particulier chez le poulet. Cet acarien engendre des lésions crouteuses, qui soulèvent les écailles au niveau des pattes. Des lésions peuvent également apparaître sur la crête et des barbillons.

Les poxvirus engendrent aussi des lésions sur les parties du corps sans plumes telles que les pattes et la face des volailles de basse-cour, surtout chez les poulets. Ces pustules, vésicules ou croûtes brune-jaunes sont très différentes des lésions induites par Knemidokoptes (Morishita, 1999). L’agent causal est le plus souvent la variole aviaire, mais la variole du dindon peut également être rencontrée.

Pasteurella multocida peut être responsable d’infections localisées aux barbillons, sur la crête, ou au niveau des tissus sous-cutanés de la tête (Christensen).

Perte de plumes

Les causes fréquentes de perte de plume chez les gallinacés comprennent: (Morishita 1999)

      • Les ectoparasites
      • La mue
      • L’accouplement
      • Le picage


Les poux sont des parasites communs chez les poulets de basse-cour et les dindes (tableau 7). Infestations causent la formation de plumes de mauvaises qualités. Lorsque plumes sont écartées, on peut voir s’enfuir les poux. Les œufs des poux ressemblent à des dépôts blancs à la base des plumes (Morishita, 1999). Des grappes d’œufs ou des lentes peuvent également mises en évidence, en particulier sur la paroi ventrale du cœlome et près de du cloaque.

Tableau 7. Distinction poux et acariens
Poux Acarien
Couleur Jaunâtre Noir
Taille (mm) 1-6 (longueur) ~0.5 (diamètre)
Vitesse de déplacement Rapide Lents
Localisation des œufs Base des plumes Sur les plumes

Les acariens sont de petits organismes noirs qui ressemblent à du poivre moulu. Les acariens pondent souvent des œufs le long des plumes, et qui apparaissent comme des zones noires le long de tige de la plume. Les acariens et leurs œufs incrustés sur les plumes sont particulièrement visibles sur le la paroi cœlomique ventrale et proche du cloaque.

Ophtalmologie

Les principales causes de pathologies ophtalmiques des volailles cour comprennent (Morishita 1999):

Il est également important de se rappeler que la forme oculaire la maladie de Marek provoque une décoloration bleu à gris de l’iris, généralement chez les oiseaux de moins de 14 semaines d’âge (Morishita, 1996).

Mortalité aigüe ou suraigüe

En cas de mort subite chez une volaille de basse-cour, il est important de penser aux pathologies suivantes:

      • Variole forme humide (dyspnée, mort)
      • Choléra aviaire, en particulier chez les dindes
      • Colibacillose chez les poussins et les dindonneaux
      • Vers trachéaux
      • Traumatismes

Conclusion

La démarche clinique concernant la consultation des gallinacés suit les mêmes principes que chez les autres espèces, mais certaines maladies sont spécifiques, ou du moins beaucoup plus fréquent, dans ce groupe taxonomique. La consultation est comprend bien souvent en première intention une coproscopie parasitaire (flottation et étalement sur sérum physiologique), un bilan hématologique, et biochimique, et des radiographies. Des sérologies peuvent également être utilisées pour détecter différents agents pathogènes. Il faut aussi garder à l’esprit que souvent les propriétaires de volailles commencent par soigner eux-mêmes leurs oiseaux avant de consulter. Cela peut brouiller la démarche diagnostique et de rendre la mise en évidence de l’agent pathogène plus difficile (Morishita 1999).

Il est important de considérer la santé de l’ensemble du groupe et de rester vigilants afin de déceler rapidement les dominantes pathologiques. Bien que la majorité des petits groupes semble poser peu de risque de transmission des maladies car ils sont maintenus en semi-isolement (Burns, 2011), il existe cependant un potentiel pour les élevages d’amateurs à jouer un rôle dans la propagation des maladies infectieuses au sein des populations de volailles ainsi que de transmettre des maladies zoonotiques pour les humains (Smith 2012).

Bibliographie

Références

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