Points clés
- Les lézards n’ont pas d’alvéole dentaire et leur dentition est acrodonte ou pleurodonte.
- La dentition acrodonte est attachée superficiellement aux arrêtes de la mandibule et du maxillaire.
- Il est particulièrement important de faire attention aux dents lors des manipulations de reptiles à dentition acrodonte car les dents ne seront pas remplacées.
- Les caméléons et les agamidés, tels que les dragons barbus et les dragons d’eau, possèdent une dentition acrodonte
- Les dents acrodontes tombent facilement et ne sont pas remplacées. Lorsque les dents s’usent, la surface dentaire finit par ne plus être que l’os lui-même.
- La dentition pleurodonte est retrouvée chez les serpents et de nombreuses espèces de lézards, incluant les iguanidés et les varans.
- Avec la dentition pleurodonte, une portion plus grande de la dent est en contact avec la mâchoire, créant une attache plus solide.
- La dentition pleurodonte est régulièrement remplacée au cours de la vie de l’animal.
- La maladie parodontale est particulière fréquente chez les agamidés et les caméléons. Les propriétaires ne reconnaissent généralement pas les premiers signes de problème dentaire et ne constatent la maladie que lorsqu’elle est déjà avancée.
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Introduction
Une des principales différences entre les reptiles et les mammifères est la structure et le renouvellement des dents. Le remplacement régulier des dents ou la polyphyodontie est essentielle chez de nombreux reptiles et de nombreuses raisons justifient cette stratégie évolutive. Premièrement, la mâchoire est relativement petite à la naissance et doit beaucoup grandir jusqu’à la maturité, nécessitant plusieurs jeux de dents. La structure simple des dents des reptiles nécessite des renouvellements fréquents afin de maintenir la forme et le tranchant de la couronne dentaire. De plus, la dentition est attachée de manière lâche à l’os sous-jacent chez de nombreux reptiles, et les dents tombent facilement lorsqu’ils se nourrissent ou capturent des proies. Le caractère superficiel de l’attache dentaire est plus prononcé chez les agamidés et les caméléons, ce qui implique des considérations particulières lors de la contention et la manipulation de ces espèces (Klaphake 2015, O’Malley 2005, Cooper et al 1970, Edmund 1970).
La terminologie est essentielle lorsque l’on parle de l’anatomie des dents. Consultez le glossaire pour trouver les définitions des termes d’anatomie dentaire.
Types de dentition
Comme celles des mammifères, les dents des reptiles sont composées d’émail, de dentine et de cément. Les mammifères possèdent une dentition hétérodonte avec quatre types de dents distincts : des incisives, des canines, des prémolaires et des molaires. La plupart des vertébrés, dont les reptiles, ont une dentition homodonte. Toutes les dents sont de la même forme, mais peuvent différer en taille. Cette règle générale des homodontes a pour exception les agamidés, qui possèdent plusieurs types de dents (Klaphake 2015, Phulari 2014, O’Malley 2005, Mehler 2003).
Chez les reptiles modernes, trois types d’attache dentaire sont à la mâchoire varie grandement entre les espèces, entre les dents maxillaires et mandibulaires au sein de la même espèce, et même selon les dents au sein d’un quadrant de la mâchoire (Edmund 1970).

Figure 1. Schémas des trois différents types communs d’attache dentaire chez les reptiles. (A) acrodonte (B) pleurodonte (C) thécodonte. Crédit photo : Dr. Christal Pollock modifié depuis Edwards 1970. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
Tableau 1. Type de dentition chez les reptiles (Klaphake 2015, O’Malley 2005, Chandra, McCracken 1999, Edmund 1970) | |||
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Type | Acrodonte | Pleurodonte | Thécodonte |
Point d’attache | Crête osseuse | Face interne de la mandibule | Os alvéolaire profond |
Intensité de l’attache | Superficielle
Les dents tombent facilement |
Plus solide | La plus solide |
Présent chez… | Lézards agamidés Caméléons Sphénodons |
Nombreux lézards, dont les iguanidés et les varans | Crocodiliens
Serpents (thécodonte modifié) |
Renouvellement | Les dents ne se renouvellent pas | Les dents tombent et son renouvelées en continu au cours de leur vie | La fréquence et la vitesse de renouvellement diminue avec l’âge |
ASTUCE CLINIQUE : Lors de la gestion d’une dent infectée ou fracturée chez un reptile, il est important de connaître le type dentaire de l’espèce traitée. Entre l’extraction et la conservation de la dent (si la dent ne sera pas remplacée), laquelle est la plus appropriée ? (Klaphake 2015).
Acrodonte
La dentition acrodonte est retrouvée chez les lézards agamidés (e.g. dragon d’eau, dragon barbu), uromastyx, caméléons, et sphénodons (Tableau 1). Les dents acrodontes sont superficiellement ancrées au rebord de dépressions peu profondes en forme de cratères, formées dans l’os supportant les dents (Fig 1). Cette attache est assez peu solide et les dents tombent facilement lorsque le reptile s’alimente ou chasse ses proies (Klaphake 2015 O’Malley 2005, Mehler 2003, Cooper et al 1970, Edmund 1970).
Lorsque l’animal grandit, de nouvelles dents peuvent s’ajouter à l’extrémité postérieure de la rangée de dents, cependant les dents acrodontes sont très rarement renouvelées chez les adultes. Les dents s’usent avec l’âge et finissent par laisser apparentes la crête dorsale de la mandibule et la crête ventrale de l’os maxillaire. Elles forment alors un rebord tranchant chez les animaux âgés, relativement similaire à la mâchoire des chéloniens, mais avec une surface dentelée. L’affrontement tangentiel des surfaces occlusales lorsque les mâchoires sont fermées permet de maintenir l’aspect tranchant (O’Malley 2005, Mehler 2003, McCracken 1999, Cooper et al 1970, Edmund 1970).
ASTUCE CLINIQUE : Prêtez une attention particulière lors de la manipulation d’espèces à dentition acrodonte, car les dents ne seront pas remplacées si elles sont abîmées ou cassées (Diaz-Figueroa 2006).
Les dents pleurodontes sont retrouvées chez les serpents, de nombreux lézards dont les iguanidés, varanidés (varans), basilics, chuckwallas, et anolis (Tableau 1) (Klaphake 2015, Edmund 1970, Chandra). Dans le cas de la dentition pleurodonte, une plus grande surface est en contact avec l’os de la mâchoire, créant une attache plus solide que la dentition acrodonte (Fig 1).
Les dents pleurodontes sont continuellement perdues puis remplacées au cours de la vie. La durée de vie des dents dépend de leur localisation : les dents postérieures durent plus longtemps que les dents antérieures. La plupart des dents ne restent que quelques mois avant de tomber et d’être ingérées avec les proies (Cooper et al 1970, Edmund 1970).
Lorsqu’une dent termine son cycle, l’os d’attache se forme et se résorbe activement. Une nouvelle dent attend en réserve dans un puits au sein de la gencive, lingualement à l’ancienne dent. Le renouvellement dentaire ne semble pas se produire en réponse à l’usure ou aux dommages d’une dent individuelle. Mais chaque dent est remplacée régulièrement, dans un schéma défini concernant toute l’arcade dentaire (Klaphake 2015, O’Malley 2005, Edmund 1970).
Les boïdés, les pythonidés et les colubridés (par exemple, le serpent des blés) ont un schéma de renouvellement alternant progressant de l’arrière vers l’avant. Certains serpents venimeux, comme les vipéridés et les crotalidés, ont généralement un schéma alternant simple, alors que chez les élapidés, comme le cobra et le serpent corail, le schéma de renouvellement progresse de l’avant vers l’arrière. Ce rythme de renouvellement peut être ou non synchrone entre les deux côtés de la mâchoire. Si le schéma est synchrone, cela se manifeste habituellement que sur la partie prémaxillaire (Edmund 1970).
La dent thécodonte a une base cylindrique relativement longue ancrée dans une alvéole osseuse profonde (Fig 1). Tous les mammifères ont une dentition thécodonte, et les crocodiliens sont les seuls reptiles vivants possédant ce type de dentition (Tableau 1). Les dents thécodontes ont des attaches profondes, permettant à la dent de supporter des forces importantes. Les dents perdues peuvent être renouvelées un nombre de fois limité chez les crocodiliens, cependant la fréquence et la vitesse de remplacement diminue avec l’âge de l’animal (O’Malley 2005, Mehler 2003, Edmund 1970).
Traditionnellement, la dentition des serpents a été décrite comme pleurodonte, cependant les dents des serpents ont plus récemment été décrites comme thécodontes modifiées car chaque dent est fusionnée au rebord d’une alvéole peu profonde (Jacobson 2007, Edmund 1970).
Lézards
Contrairement aux serpents et aux chéloniens, de nombreux lézards mâchent leur nourriture et la déchiquettent lorsque les morceaux sont trop gros. Les lézards ont habituellement une dentition tranchante, tricuspide ou en forme de cône (Fig 2). Le nombre de dents dans l’arcade dentaire est habituellement plus grand chez les adultes que chez les jeunes (O’Malley 2005, Mehler 2003, Edmund 1970).

Figure 2. Comme de nombreux lézards, les dents du dragon barbu (Pogona vitticeps) ont une forme conique simple et uniforme. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Lézards acrodontes
Les sphénodons, les caméléons et les lézards agamidés, comme les dragons d’eau et les dragons barbus, sont les seules espèces à posséder une vraie dentition acrodonte. Les dents acrodontes sont attachées de manière peu solide et tombent assez facilement lorsque le lézard s’alimente ou chasse ses proies. A l’exception des caméléons, la plupart des espèces acrodontes ont aussi un certain nombre de dents pleurodontes coniques dans la partie rostrale des mâchoires supérieure et inférieure. Les couronnes de ces dents pleurodontes sont longues avec des pointes tranchantes orientées vers l’intérieur et vers l’arrière. Parmi les reptiles modernes, ces deux types de dentition sont un exemple rare d’hétérodontie (Klaphake 2015, O’Malley 2005, Mehler 2003, McCracken 1999, Cooper et al 1970, Edmund 1970).
Chez les caméléons, l’os prémaxillaire est assez réduit et supporte très peu de dents rostralement (Fig 3) (Edmund 1970).

Figure 3. Les dents de la famille Chamaeleonidae sont identiques à celles des agamidés. Elles sont triangulaires et acrodontes. Cependant, les caméléons n’ont pas de dents pleurodontes rostralement. Crédit photo : dentalcosmos3518whit via Wikimedia Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Dans la famille Agamidae ces dents acrodontes ont une base large, légèrement comprimée latéralement et de profil triangulaire. La couronne des agamidés herbivores Uromastyx spp. n’est pas divisée en cuspides mais a une forme de ciseau et est très tranchante. Chez les uromastyx adultes, les deux dents antérieures de chaque os maxillaire et dentaire et les quatre dents de l’os prémaxillaire sont usées de manière à former un bord tranchant continu. Cette partie tranchante est utilisée pour couper et déchiqueter les éléments végétaux (Diaz-Figueroa 2006, Cooper et al 1970, Edmund 1970).
ASTUCE CLINIQUE : La maladie parodontale est fréquente chez les lézards à dentition acrodonte en captivité mais pas chez les animaux sauvages (Wellehan 2014, Mehler 2006).
Lézards pleurodontes
Les dents pleurodontes sont retrouvées chez de nombreux lézards, dont tous les iguanidés, tous les varanidés, ainsi que des membres de la famille Gekkonidae. Ces dents sont généralement isodontes, ou approximativement toutes de la même taille et forme (Klaphake 2015, Mehler 2003, Edmund 1970).
Chez de nombreux lézards, notamment dans la famille Iguanidae, les dents sont typiquement cylindriques, parfois légèrement rétrécies en dessous de la couronne, et souvent compressées latéralement et allongées antéropostérieurement pour former un rebord tranchant et dentelé, permettant de couper les feuilles (Fig 4). Des dents palatales sont présentes chez certains genres, mais ces dents sont toujours de petite taille et jamais très nombreuses. Chez l’iguane, chaque quadrant contient approximativement 20-30 dents. Le renouvellement semble rapide chez tous les iguanidés. Chaque dent peut être remplacée jusqu’à 5 fois par an et jusqu’à 4 nouvelles dents peuvent être ajoutées chaque année à l’extrémité postérieure de la rangée de dents chez les animaux en croissance rapide (Edmund 1970).

Figure 4. Vue latérale du crâne d’un iguane vert (Iguana iguana) illustrant le bord tranchant denticulé. Crédit photo : Brian Gratwicke via Wikimedia Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Chez les varans, les dents ont de larges bases évasées et chez la plupart des espèces, les dents sont coniques, relativement courtes, comprimées latéralement et cultriformes (en forme de couteau, avec une pointe tranchante) (Fig 5). Les dents sont de plus en plus grandes vers l’arrière. Chez la plupart des espèces, les dents sont renouvelées une à deux fois pour chaque emplacement, mais le dragon de Komodo (Varanus komodoensis) peut avoir jusqu’à quatre à cinq renouvellements (Edmund 1970).

Figure 5. Vue latérale du crâne d’un varan du Pacifique (Varanus indicus) illustrant la forme conique des dents. Crédit photo : Joey Williams, Museum d’Ostéologique, fourni gracieusement par Dr. Cornelia Ketz-Riley. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Certains lézards ont des stratégies dentaires uniques. Le lézard-caïman (Dracaena guianensis) et le varan du Nil adulte (Varanus niloticus) se nourrissent de proies à coquilles dures, comme les escargots ou les palourdes, et possèdent des mâchoires extrêmement puissantes avec des dents molariformes spécialisées. Les dents jugales sont petites, larges et rondes avec des couronnes formant de grandes surfaces permettant d’écraser ou de moudre les aliments (Fig 6). De façon intéressante, les dents jugales du varan du Nil sont coniques et tranchantes pendant la plus grande partie de sa vie, mais quand l’animal atteint la maturité et que sa stratégie nutritionnelle devient durophage, ou molluscivore, les dents deviennent larges et rondes (D’Amore 2015, Edmund 1970).

Figure 6. Dents molariformes spécialisées chez un lézard-caïman (Draceana guianensis). Crédit photo : Sean McCormack, BSc (Hons), MVB, MRCVS. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Le monstre de Gila (Heloderma suspectum) et le lézard perlé (Heloderma horridum) possèdent des glandes à venin dans leur mâchoire inférieure. Le venin est délivré par des dents mandibulaires rainurées uniques lorsque l’hélodermatidé mâche sa proie. Chaque rainure et associée à une collerette tranchante, rendant la dent plus adaptée à traverser la chair (Fig 7) (Clayton 2014, Beck 2005, Ast 2003).

Figure 7. Crâne d’un monstre de Gila (Heloderma suspectum). Crédit photo : Pack Zoologique National, Smithsonian Institution via Wikimedia Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Serpents
Les animaux du sous-ordre Ophidia avalent leurs proies entières, ainsi les dents des serpents sont initialement conçues pour tenir les proies et non pas pour les mâcher. Chez la plupart des espèces, les dents sont longues, fines et courbées vers l’arrière pour empêcher la fuite (Fig 8) (O’Malley 2005, Edmund 1970).

Figure 8. La plupart des serpents possèdent des dents longues, fines et recourbées. Ici, le crane d’un python vert (Morelia viridis). Crédit photo : Sebastian Enault via Crânes, os et soupe de poisson. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
ASTUCE CLINIQUE : Si un serpent mord et s’accroche à un humain, tirer sur le serpent peut causer des déchirures cutanées. Il faut extraire délicatement le serpent en poussant la tête vers l’avant pour « décoincer » les dents (Diaz-Figueroa 2006).
Les serpents ont une dentition thécodonte modifiée. L’arrangement et le nombre de dents varient. Certaines espèces n’ont presque pas de dents alors que d’autres ont un grand nombre de dents très développées. Chez tous les colubridés, l’os prémaxillaire ne possède aucune dent, mais les dents sont habituellement bien développées sur l’os dentaire et forment une longue rangée sur les os palatin et ptérygoïde. La plupart des boïdés et des pythonidés possèdent un nombre modéré de dents sur tous les os. La plupart des serpents vus en consultation ont deux rangées de dents mandibulaires et quatre rangées de dents maxillaires (Fig 9) (Clayton 2014, Finch 2010, O’Malley 2005, Mehler 2003, Edmund 1970).

Figure 9. Les serpents ont une deuxième rangée de dents supérieures, sur les os palatin et ptéygoïde. Crédit photo : Jerry Cates via Bugs in the News. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
PROTEROGLYPHES
Les serpents protéroglyphes possèdent des crochets simples connectés par un canal à venin à de grandes glandes localisées dans la région temporale de la tête. Les crochets courts et creux sont localisés à l’avant de l’os maxillaire et restent en place lorsque la gueule est fermée. Les serpents protéroglyphes ou “à crochet fixe” incluent les élapidés comme les cobras, les mambas, les vipères de la mort et les serpents corail. Ces espèces attaquent leur proie et y restent accrochées jusqu’à ce que leur venin ait fait effet. Certains élapidés font également usage de constriction tout en envenimant leur proie (Johnson 2010, O’Malley 2005, Mehler 2003).
OPISTHOGLYPHES
Les crochets des espèces opisthoglyphes sont situés à l’extrémité de la rangée de dents maxillaires à l’arrière de la gueule. Le venin progresse le long d’une simple rainure à l’arrière de la dent jusqu’à la pointe du crochet. Un ou deux crochet rainuré est présent chez plusieurs groupes de colubridés, dont le serpent à groin et Ahaetulla sp. Ces espèces doivent mâcher leur proie pour pouvoir les mordre avec leurs crochets à venin (Durso 2013).
De manière générale, les morsures par les serpents “à crochets postérieurs” ne sont pas particulièrement dangereuses pour les humains, et causent des symptômes locaux transitoires et relativement bénins. Les exceptions à cette règle sont les deux membres de la sous-famille Colubrinae : le serpent des arbres (Dispholidus typus) et les serpents lianes africains (genre Thelotornis). Les morsures infligées par ces espèces ont été responsables de mortalités car les crochets sont plus grands, plus proches de l’avant de la cavité buccale et leur venin est plus puissant (Durso 2013).
SOLENOGLYPHES
Parmi les membres de la famille Viperidae (vipères et crotales comme le serpent à sonnette), l’os maxillaire ne porte qu’un seul crochet très modifié. Ce crochet long, tubulaire et fin, possède un centre creux (Fig 10). Le venin est injecté à partir d’une fente s’ouvrant à proximité de son extrémité (et non pas directement à son extrémité). Les crochets sont tellement longs que lorsque la gueule est fermée, ces dents spécialisées se replient dans un fourreau, localisé le long du palais et recouvert d’un lambeau membraneux (Fig 11) (Durso 2013, O’Malley 2005, Mehler 2003).

Figure 10. Vue latérale du crâne d’un crotale diamantin de l’Ouest (Crotalus atrox), illustrant les crochets de cette espèce solénoglyphe. Crédit photo : Joey Williams, Museum d’Ostéologique, fourni gracieusement par of Dr. Cornelia Ketz-Riley. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Figure 11. Crochets d’un autre solénoglyphe, la vipère du Gabon (Bitis gabonica). Crédit photo : By Brimac the 2nd via Wikimedia Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Les crochets tombent régulièrement pour être remplacés par des dents de réserve. Les vipères perdent leurs crochets approximativement tous les 2 mois (Durso 2013, O’Malley 2005).
Pour plus d’informations sur les crochets et les systèmes d’injection des venins, vous pouvez lire “Venins de serpents et envenimation” de Sherman Minton ou consulter le site “La vie est courte, mais les serpents sont longs”
Crocodiliens
Tous les crocodiliens possèdent une dentition thécodonte. Les dents servent à saisir les proies, mais pas à les mâcher, car la plupart des proies sont avalées entières après avoir été projetées vers l’arrière du pharynx. Les proies plus grosses sont déchiquetées en étant fermement saisies avec les dents alors que l’animal secoue sa tête ou se roule sur lui-même. Les dents sont coniques et organisées en deux rangées chez de nombreux crocodiliens (Fig 12). Les dents sont renouvelées au cours de la vie mais le nombre de renouvellements est limité et diminue avec l’âge (Mehler 2003, Edmund 1970).

Figure 12. Photo rapprochée des dents coniques non différenciées du crocodile du Siam (Crocodylus siamensis). Crédit photo : Justin Jensen via Flickr Creative Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
ASTUCE CLINIQUE : Les nouvelles dents peuvent initialement apparaître dans un angle bizarre chez les crocodiliens, cependant les dents se replacent correctement après une courte période (Klaphake 2015).
Il existe des différences entre l’anatomie des os maxillaires et mandibulaires chez les crocodiles et les alligators, pouvant affecter l’examen visuel (Mehler 2003). Par exemple, l’os maxillaire est plus large que la mandibule chez l’alligator et crée une surocclusion (Fig 13).
Alligators | Crocodiles |
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Mâchoire supérieure plus large que la mâchoire inférieure, créant une surocclusion | Mâchoires supérieure et inférieure approximativement de la même largeur |

Figure 13. Vue latérale du crâne d’un alligator d’Amérique (Alligator mississippiensis). L’os maxillaire est plus large que la mandibule, créant une surocclusion. Crédit photo : Joey Williams, Museum d’Ostéologie, fourni gracieusement pr Dr. Cornelia Ketz-Riley. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
En outre, les crocodiles peuvent être différenciés des alligators et des caïmans par la présence d’une quatrième dent mandibulaire visible de chaque côté de la gueule lorsque celle-ci est fermée (Fig 14) (Mehler 2003).
Alligators | Crocodiles |
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La quatrième dent mandibulaire se place dans une cavité de la mâchoire supérieure et n’est donc pas visible lorsque la gueule est fermée | La quatrième dent mandibulaire est visible à l’extérieur lorsque la gueule est fermée |

Figure 14. La quatrième dent mandibulaire est visible à l’extérieur lorsque la gueule est fermée chez les crocodiles. Crédit photo : Rusty Clark via Flickr Creative Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Chéloniens
Les chéloniens n’ont pas de dents. Comme chez les oiseaux, les dents ont été remplacées par un bec corné kératinisé ou rhamphothèque, qui recouvre l’os (Fig 15). La plupart des chéloniens utilisent l’action tranchante de leur rhamphothèque pour la préhension et la découpe de la nourriture, qui est ensuite avalée entière. Les tortues serpentines possèdent également des rebords très tranchants ou tomia sur leur bec. Les chéloniens déchiquètent également des morceaux de nourriture en rétractant leurs muscles cervicaux. Des chéloniens en captivité ont été observés utilisant leur patte pour tenir les aliments avant de rétracter leur tête. Certaines espèces possèdent un palais secondaire, localisé rostralement, également appelé « plaque de broyage » et la plupart des espèces herbivores ont aussi une rangée d’arrêtes rigides sur le palais qui leur permet de mieux mâcher les aliments fibreux (Klaphake 2015, Clayton 2014, Chitty 2013, Boyer 2006, O’Malley 2005, Mehler 2003).

Figure 15. Les chéloniens possèdent un bec corné ou rhamphothèque. Ici, une tortue d’Hermann (Testudo hermanni boettgeri). Crédit photo : Dominik Muller. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Diamant
La plupart des nouveau-nés squamates (serpents et lézards) ovipares possèdent un diamant ou dent de délivrance (Fig 16). Cette dent prémaxillaire très modifiée sert à briser les membranes embryonnaires et la coquille de l’œuf lors de l’éclosion. De nombreux geckos possèdent un double diamant ou un diamant à la marge antérieure de chaque os prémaxillaire. Les squamates vivipares ont généralement un diamant très peu développé. Le diamant tombe dans les premiers jours de vie ou après la première mue. Une dent centrale est souvent présente et est probablement la remplaçante du diamant (O’Malley 2005, Mehler 2003, Edmund 1970).

Figure 16. Python à queue courte de Bornéo (Python breitensteini) en cours d’éclosion avec diamant bien visible (flèche). Crédit photo : Dawson via Wikimedia Commons.
Chez les chéloniens, les crocodiliens et les sphénodons, une structure analogue appelée caroncule se présente sous forme d’un pointe épidermique cornée et n’est aucunement reliée à la dentition (Fig 17) (Edmund 1970).

Figure 17. Caroncule (flèche) chez une tortue verte juvénile (Chelonia mydas). Crédit photo : Ras_al-Jinz_ via Wikimedia Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Examen buccal
Examiner la gueule et évaluer la présence de dents fracturées, de chéilite, de maladie parodontale, et de stomatite. L’évaluation de la cavité buccale peut être effectuée sans danger chez la plupart des reptiles couramment vus en consultation, cependant chez certaines espèces l’examen doit être effectué sous sédation ou anesthésie générale s’ils sont venimeux ou peuvent causer des blessures gravec en cas de morsure (morsure puissante ou dents très tranchantes). Clayton (2014) recommande l’utilisation de midazolam (0,3-1 mg/kg intranasal, IM ou SC) dont les effets sédatifs peuvent être observés en 10 à 20 minutes. Les espèces venimeuses ne doivent être examinées que par des personnes expérimentées et seulement si la responsabilité civile de la clinique est confirmée (Clayton 2014, Mehler 2003).
ASTUCE CLINIQUE : Les reptiles ont tendance à se débattre lors de l’examen de la cavité buccale ainsi il est mieux de le réserver à la fin de l’examen clinique. (Finch 2010, Mehler 2003)
De nombreux reptiles ouvrent la gueule lorsqu’ils sont contenus, donc profitez de cette opportunité pour évaluer rapidement la cavité orale. Les squamates ont une articulation cinétique entre l’os maxillaire et le crâne, ce qui permet une grande ouverture buccale (Fig 18) (Clayton 2014, O’Malley 2005).
Lézards
Bien que les lézards aient une grande ouverture buccale, leur symphyse mandibulaire fusionnée fait qu’ils ne peuvent pas ouvrir leur gueule autant que les serpents. Les lézards compensent avec des mâchoires plus fortes avec des muscles adducteurs extrêmement puissants (O’Malley 2005).

Figure 18. Les lézards ont une grande ouverture buccale cependant ils ne peuvent pas ouvrir leur gueule autant que les serpents. Crédit photo : iguane en train de bailler Graham C99 via Flickr Creative Commons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
CLINICAL TIP: Utilisez toujours un spéculum buccal lors de l’examen buccal de grand lézards car la mâchoire peut se refermer telle un piège et causer des blessures et une douleur importantes (O’Malley 2005)
OUVRIR LA GUEULE
Une évaluation rapide des dents des lézards peut être effectuée en tirant doucement sur le fanon des espèces comme les iguanes et les dragons barbus (Fig 19, Fig 20). Melher (2003) recommande d’appliquer une pression douce sur les yeux avec une main, pour stimuler la réponse vago-vagale, et de tirer doucement sur le fanon avec l’autre main. Pour les lézards moins coopératifs, appliquer une pression douce sur les aspects latéraux de la mandibule et du maxillaire entraîne généralement l’ouverture de la gueule (Mehler 2003).

Figure 19. Tirer doucement sur le fanon d’un dragon barbu (Pogona vitticeps). Crédit photo : Erica Mede, CVT. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Figure 20. Ouverture de la gueule d’un iguane vert (Iguana iguana) en tirant doucement sur son fanon. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Une fois la gueule ouverte, un examen plus détaillé de la cavité buccale peut être effectué en utilisant un spéculum buccal. De nombreux objets peuvent servir de spéculum oral, comme une spatule en plastique souple ou une pince hémostatique de taille adéquate protégée avec du sparadrap ou de la bande élastique (Tableau 2). Les cartes en plastiques (cartes d’hôtels, cartes de fidélité…) peuvent également bien fonctionner pour les petits lézards et ont l’avantage d’être jetables (E. Klaphake, communication personnelle, 27 février 2018). Des spéculums en métal peuvent être utilisés, mais doivent être utilisés avec précaution pour éviter de causer des lésions buccales (Mehler 2003).
Tableau 2. Spéculums buccaux couramment utilisés chez les lézards et les serpents (Clayton 2014, Mehler 2003) |
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Les dents et les tissus mous buccaux peuvent être blessés si la technique de manipulation n’est pas adéquate, notamment chez les animaux à dentition acrodonte. Les fractures ou pertes de dents ne sont pas un problème pour les dentitions pleurodontes (Clayton 2014).
Consultez la page LafeberVet Contention et Manipulation des Lézards pour plus d’informations et astuces.
Il n’y a pas de dents dans la partie rostrale de la gueule des serpents. Pour ouvrir la gueule, introduisez doucement un spéculum buccal dans la partie médiale. Quand la gueule commence à s’ouvrir, avancez le speculum plus loin jusqu’à ce qu’un examen buccal complet puisse être effectué (Fig 21). L’ouverture buccale est plus grande chez les serpents que chez les lézards car leur symphyse mandibulaire est mobile et que les attaches entre l’os carré et le reste du crâne sont lâches (Clayton 2014, Mehler 2003).
ASTUCE CLINIQUE : Une approche delicate est necessaire pour évaluer les dents des serpents.

Figure 21. Utilisation d’un spéculum buccal chez un python royal (Python regius). Crédit photo : Erica Mede, CVT. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Consultez Manipulation et Contention des Serpents pour plus d’informations et astuces.
Crocodiliens
Tapoter délicatement sur le nez peut entrainer un réflexe d’ouverture de la gueule chez les crocodiliens, cependant une évaluation correcte des dents nécessite une contention par des personnes expérimentées.
Chéloniens
Chez les tortues, l’articulation maxillo-crânienne est acinétique et l’ouverture de la gueule est assez petite en comparaison des serpents et lézards. Selon l’espèce et l’état de santé du patient, l’examen buccal peut être incroyablement difficile chez les chéloniens. Les grandes tortues non coopératives voire dangereuses nécessitent d’être anesthésiées pour la réalisation d’un examen buccal complet (Clayton 2014). Consultez Manipulation et Contention des Chéloniens pour des informations détaillées.
Periodontal disease
Maladie parodontale
Primary and secondary oral disease is common in reptiles. Periodontal disease is a significant cause of morbidity in captive agamid lizards and chameleons (Fig 22). Important underlying causes of disease in captive animals include infection, inappropriate nutrition, and trauma. Chronic trauma, like hitting glass, or secondary hyperparathyroidism are frequently associated with facial deformities that can cause improper alignment and exposure or irritation of tissues. When soft foods are regularly fed to captive lizards, these food items can accumulate around tooth roots promoting the formation of plaque. As plaque builds up on teeth, bacteria begin to colonize and a reversible inflammatory response develops within marginal gingiva leading to periodontal disease. Gram-positive aerobic cocci predominate in reptiles with excessive plaque buildup. As plaque matures, anaerobes, Gram-negative bacteria, and spirochetes are seen (Clayton 2014, Mehler 2006, Mehler 2003, McCracken 1999).
Les affections buccales primaires et secondaires sont fréquentes chez les reptiles. La maladie parodontale est une cause non négligeable de morbidité chez les agamidés et les caméléons en captivité (Fig 22). Les causes sous-jacentes importantes de cette maladie chez les animaux en captivité incluent les infections, une alimentation inappropriée et les traumas. Les traumas chroniques, comme contre une vitre, ou l’hyperparathyroïdie nutritionnelle sont fréquemment associés à des déformations faciales et peuvent causer des mauvais alignements et entraîner l’exposition ou l’irritation des tissus. Quand des aliments mous sont régulièrement distribués aux lézards en captivité, des fragments peuvent s’accumuler autour de la base des dents et favoriser la formation de plaque dentaire. Lorsque la plaque dentaire se développe, les bactéries commencent à la coloniser et une inflammation réversible se développe au niveau de la gencive et cause la maladie parodontale. Les coques aérobies Gram-positifs prédominent chez les reptiles avec accumulation de plaque dentaire. Quand la plaque dentaire mature, des bactéries anaérobies Gram-négatives et des spirochètes peuvent être retrouvés (Clayton 2014, Mehler 2006, Mehler 2003, McCracken 1999).
ASTUCE CLINIQUE: En nourrissant avec un régime naturel, le développement de la plaque dentaire peut être prévenu par les textures et consistances des aliments (Mehler 2006, Mehler 2003).

Figure 22. Gingivite et calcul dentaire chez un dragon barbu (Pogona vitticeps). Crédit photo : Shane Simpson, BVSc (Hons), GCM (VP), CMAVA. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Les signes cliniques de maladie dentaire incluent l’érythème gingival et les calculs dentaires. Quand la maladie parodontale progresse et que les calculs se forment, la gencive devient gonflée et commence à rétrocéder, exposant la mandibule et l’os maxillaire sous-jacents. Quand la maladie est plus avancée, la gencive devient hyperplasique et des poches gingivales se forment. Une gingivite suppurative, des abcès sous-cutanés et des ostéomyélites focales ou multifocales peuvent se développer. Dans les cas plus sévères de maladies parodontales, des fractures pathologiques et des infections systémiques fatales peuvent survenir (Tableau 3) (Mehler 2003, McCracken 1999).
Tableau 3. Signes cliniques de maladie dentaire chez les lézards (Mehler 2006, Mehler 2003) |
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Calculs dentaires |
ASTUCE CLINIQUE : De nombreux reptiles continuent à manger lorsque la maladie dentaire est au stade précoce. La formation de plaque et l’érythème gingival sont souvent seulement remarqués à la faveur d’un examen buccal. Les propriétaires peuvent ne pas détecter le problème jusqu’à ce que la maladie soit déjà avancée (Clayton 2014, Mehler 2003).
La gestion de la maladie parodontale chez les lézards doit commencer par un examen buccal exhaustif sous anesthésie générale. Les objectifs des soins dentaires chez les lézards sont les mêmes que pour les autres taxons. Après le retrait des calculs et le nettoyage des gouttières gingivales sous anesthésie générale, la cavité buccale est irriguée avec de la chlorhexidine solution à 0,05%. Les antibiotiques systémiques sont souvent indiqués. Pour prévenir le développement ou la progression de la maladie, des soins dentaires doivent être effectués tous les 6 à 12 mois (Mehler 2006, Mehler 2003).
Résumé
Les dents des reptiles sont relativement uniformes avec une forme conique simple, et la plupart des dents des reptiles sont attachées de manière superficielle chez les espèces acrodontes. La perte de dents et leur renouvellement survient de manière normale chez les espèces possédant une dentition pleurodonte, incluant les serpents et de nombreux lézards. Il faut faire attention lors de la manipulation des reptiles à dentition acrodonte car les dents ne sont pas remplacées en cas d’infection ou de fracture. En outre, la maladie parodontale est fréquente chez les reptiles en captivité à dentition acrodonte comme les dragons barbus et les caméléons. La maladie parodontale est une maladie insidieuse. Au fur et à mesure que la plaque dentaire s’accumule et que la gingivite s’aggrave, la plupart des reptiles continuent à manger. Le propriétaire peut ne pas voir de problème avant que la maladie soit avancée. Nourrir les lézards avec un régime non naturel est suspecté comme favorisant le développement de plaque dentaire et de maladie parodontale.
Glossaire
- Acrodonte : dentition attachée à la crête ossseuse, présente chez certains lézards (par exemple, agamidés, caméléons)
- Aglyphe : serpent “sans crochets” possédant des dents indifférenciées
- Apex : racine ou partie basale de la dent
- Cément : fine couche de matière calcifiée spécialisée qui recouvre la base de la dents et fixe la dent à la mâchoire
- Cultriforme : en forme de couteau ou à pointe fine et tranchante (par exemple, famille Varanidae)
- Denticulé : possédant des petites dents ou projections en forme de dents; finement dentelé (par exemple, famille Iguanidae)
- Dentine : tissu osseux dense et dur formant la base de la dent, sous l’émail
- Distal : Selon Edmund 1970, ce terme est à préférer au terme “antérieur” du fait de la forme courbe de l’arcade dentaire
- Email : surface minéralisée de la dent
- Hétérodonte : dentition retrouvée principalement chez les mammifères, dans laquelle quatre types dents aux fonctions différentes sont présents : incisives, canines, prémolaires et molaires
- Homodonte : dentition retrouvée chez la majorité des vertébrés dont les reptiles, dans laquelle toutes les dents sont du même type (fonctionnellement et anatomiquement), bien que leur taille puisse varier selon leur localisation
- Isodonte : synonyme d’homodonte
- Labial : face d’une dent adjacente ou dans la direction de l’intérieur de la lèvre ; le terme “buccal” est généralement réservé aux mammifères
- Lingual : face d’une dent adjacente à ou dans la direction de la langue
- Mésial : en direction du milieu du corps ; à préférer à “postérieur” du fait de la forme courbe de l’arcade dentaire
- Occlusal : couronne ou extrémité d’une dent
- Opisthoglyphe: serpents aux crochets venimeux postérieurs
- Pleurodonte : dentition attachée à la face labiale de la mâchoire ; présent chez les serpents, certains lézards ; regulièrement remplacée au cours de la vie
- Polyphyodonte : dentition impliquant le renouvellement des dents plusieurs fois au cours de la vie, de façon à ce que les mâchoires ne soient jamais dénuées de dents
- Prémaxillaire : os portant les dents dans la partie antérieure de la mâchoire supérieure
- Protéroglyphe : : serpents venimeux “à crochets fixes”, possédant des crochets simples et relativement courts qui sont constamment érigés
- Racine : le terme ne s’applique à aucun reptile connu; “base” ou « apex » est plus approprié
- Solénoglyphe : serpents venimeux possédant des crochets longs tubulaires et fins qui se rétractent dans un fourreau membranaire quand la gueule est fermée
- Thécodonte : dentition solidement attachée à la mâchoire dans des alvéoles dentaires profondes
Remerciements
Merci à Dr. Javier Nevarez pour ses commentaires et recommandations très utiles pendant l’écriture de ce manuscrit.
Références
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NOTE: Les références sont listées à la fin de chaque paragraphe dans ce manuscrit. Si des références plus précises ou spécifiques sont nécessaires, vous pouvez télécharger ce PDF.
Plus de lecture
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