Tortues Méditerranéennes (Genre Testudo)

Statue en bronze d’une Testudo, mascotte de l’Université du Maryland. Crédit photo: Mark Zimmerman via Flickr Creative Commons Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
Biologie
Les tortues méditerranéennes sont originaires de régions arides de l’Europe méditerranéenne, de l’Afrique, et des parties du Moyen-Orient. La plupart des espèces Testudo sont principalement herbivores et elles pratiquent la brumation (ou hibernation) à l’état sauvage.
Taxonomie
Classe: Reptilia
Ordre: Chelonia/Testudines
Famille: Testudinidae
Genre: Testudo
Testudo marginata (tortue bordée)
T. weissingeri, classé à l’origine comme une population naine ou sous-espèces de T. marginata
T. horsfieldii (Russian tortoise)
T. graeca Tortue grecque à ne pas confondre avec la tortue sillonnée (ou tortue à éperon), Geochelone sulcata
T. ibera (tortue grecque sous espèce ibera)
T. hermanni (tortue d’Hermann)
T. kleinmanni (tortue d’Egypte ou tortue de Kleinmann)
Description physique
Les membres du genre Testudo sont tortues moyennes. Diverses caractéristiques de carapace, comme l’écaille supracaudale (n ° 6 à gauche), la queue et les cuisses peuvent être utilisées pour distinguer les espèces (voir tableau ci-dessous). |
Caractéristiques des principales tortues méditerranéennes domestiques | |||||
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Tortue d’Egypte | Tortue des steppes | Tortue d’Hermann | Tortue Grecque | Tortue bordée | |
Longueur de la carapace (cm) | 10-12 | 12-20 | 13-20 | 18-21Testudo (graeca) ibera
13-16 T. g. graeca |
25-40 |
Forme de la carapace | Haute en forme de dôme | Large, ronde, aplatie dorso-ventralement, parfois avec une crête | Arquée, ronde | Oblongue, en forme de dôme | |
Couleur de la carapace | Habituellement pale, jaune terne, mais peut varier du gris à l’ivoire | Brun vert à noir décoloré avec un peu de jaune entre les écailles de la dossière | Jaune avec du noir | Brun jaune avec du noir | Jaune pâle sur un fond de noir |
Ecailles de la dossière | Ecaille supracaudale évasée | Ecaille supracaudale divisée en 2 | Ecaille supracaudale unique | Ecaille supracaudale et écaille postérieure marginale notablement évasée | |
Plastron | Pâle et jaune avec 2 encoches triangulaires ou des chevrons foncés | ||||
Membres antérieurs | 5 doigts 3 rangs longitudinaux de larges écailles sur la surface antérieure des pattes avant |
4 doigts | 5 doigts | 5 doigts | 5 doigts
4 ou 5 rangs longitudinaux de larges écailles sur la surface antérieure des pattes avant |
Cuisse | Eperon ou large écaille sur la cuisse | Eperon sur la face médiale de la cuisse | Habituellement pas d’éperon | ||
Queue | Eperon corné au bout de la queue | Eperon corné au bout de la queue | Habituellement pas d’éperon | ||
Tête | La plupart des testudo h.hermani ont une tache jaune carractéristiquesur la joue |
Bien que les tortues méditerranéennes femelles ont une légère mobilité de la partie caudale du plastron, le sexage est généralement basée sur:
- La longueur de la queue: les mâles ont tendance à avoir une queue plus longue.
- La conformation du plastron: les mâles ont tendance à avoir un plastron concave ce qui facilite le chevauchement des femelles pour l’accouplement.
- La position relative de l’ouverture du cloaque par rapport à la partie caudale de la carapace: le cloaque des mâles est situé est plus éloigné du corps et plus près de l’extrémité de la queue.
- La taille du corps: les femelles sont généralement plus grandes que les mâles. Les femelles ont également tendance à être plus large et plus lourde.
Régime alimentaire
Les tortues méditerranéennes sont essentiellement herbivores et la majeure partie de l’alimentation doit être riche en fibres végétales ainsi qu’en calcium et en caroténoïdes (précurseurs de la vitamine A). Bien que la vitamine D3 soit fournie par l’exposition au soleil ou les lampes UVB, les tortues méditerranéennes peuvent également utiliser la vitamine D2 à issues des plantes.
Ces tortues rustiques vivent souvent dans des conditions difficiles à l’état sauvage, où la nourriture est rare. Elles sont opportunistes, consommant une large gamme d’aliments.
- Les tortues devraient avoir accès à de l’herbe chaque fois que possible, en prenant soin d’éviter de les exposer à des végétaux ayant été exposés à des herbicides ou pesticides.
- Le régime des tortues sauvages contient généralement un ratio calcium : phosphore de plus de 4: 1. Un excès de calcium peut causer des problèmes médicaux et ce ratio devrait s’approcher de 2: 1 en captivité.
- Vérifiez que l’alimentaire contient des aliments avec des niveaux élevés de caroténoïdes, notamment le bêta-carotène, trouvés dans les végétaux à feules sombre, ainsi que des légumes verts, oranges et jaunes comme la patate douce, les carottes et la courge.
- Le régime alimentaire doit contenir une quantité optimale, mais pas excessive, des nutriments essentiels tels que les acides gras, les acides aminés, les vitamines hydrosolubles et les macro- et micro-minéraux, y compris le phosphore.
- Offrir des aliments mixés ensemble pour réduire l’alimentation sélective.
L’eau doit être disponible en tout temps. Fournir un supplément de calcium alimentaire, tel que du carbonate de calcium humain de qualité, du citrate de calcium ou du phosphate de calcium, mélangé dans le régime alimentaire végétarien. Tout régime commercial de tortue doit être constitué de granulé riche en fibres dont le principal ingrédient devrait être foin. Placez les aliments sur des tuiles ou dans des plats pour éviter l’ingestion accidentelle de corps étranger. Placer également la nourriture à l’endroit le plus lumineux de l’enclos car l’éclairage peut stimuler l’appétit. Ne placez pas les aliments directement en dessous des sources de chaleur pour éviter le dessèchement.
Condition d’élevage
Température
Les plages de températures optimales sont des spécifiques en fonction des espèces. Les espèces vivant dans des régions désertiques nécessiteront des températures plus chaudes et un environnement plus sec. Généralement, le gradient de température diurne pour les espèces Testudo doit être comprise entre 26ºC-30ºC avec un point chaud entre 30ºC et 33ºC. La température nocturne ne doit être pas inférieure à 18°C.
L’utilisation d’un thermostat est recommandée pour tous les terrariums.
Humidité
Fournir un taux d’humidité spécifiques à l’espèce. Les Tortues juvéniles peuvent nécessiter des taux d’humidité plus élevés afin d’éviter le développement les malformations des carapaces pour éviter enveloppe pyramidale. Les espèces du désert comme la tortue Grecque et la tortue d’Egypte exigent un environnement sec. Un fort taux d’humidité constant semble prédisposer ces espèces à des infections des voies respiratoires supérieures.
Fournir également une boîte d’humidité, qui simule un terrier souterrain humide. Utilisez pour ce faire une boite en plastique sombre dans laquelle une entrée sera découpée et contenant des serviettes en papier humidifiées ou la mousse de sphaigne.
Eau
Il doit être fourni aux tortues un accès régulier à l’eau fraîche et propre pour boire et se baigner. Baigner régulièrement les tortues dans de l’eau chaude et peu profonde pendant 10-20 minutes à des intervalles appropriés pour les espèces. Faire tremper la plupart des adultes environ une fois par semaine, et les nouveau-nés tous les jours. Les bains favorisent la consommation d’eau, la miction et la défécation. Une tortue ne doit jamais être laissée dans leur bain sans surveillance car elle peut se retourner et se noyer, même en eau peu profonde.
Taille et conception de la cage
Sauf pour les juvéniles mesurant moins de 10 cm, il recommandé de fournir des enclos extérieurs lorsque les conditions météorologiques le permettent.
- Fournir aux tortues le plus grand habitat possible. Les tortues en liberté utilisent des espaces qui se comptent en hectares. L’enclos doit mesurer au minimum 1,1 mètre carré et de préférence 2,2 mètres carrés pour les plus grandes espèces.
- Evitez les cloisons transparents, car les tortues vont tenter passer à travers.
- Les enclos extérieurs doivent être bien drainés et doivent permettre de favoriser la recherche et la consommation de nourriture herbacée.
- Les enclos doivent être situés dans un endroit ensoleillé avec des partie des ombragées et des abris afin de fournir une protection contre les intempéries et permettre la thermorégulation.
- L’enclos doit également permettre une protection contre les prédateurs tels que les chiens, les renards, les rats et les oiseaux avec notamment une couverture grillagée.
- Les enclos extérieurs doivent empêcher les fuites car les tortues peuvent non seulement creuser, s’enterrer, mais elles sont aussi très habiles à l’escalade.
- Si plusieurs animaux sont logés dans une même enceinte, il doit être fournir des cachettes afin que les tortues puissent s’isoler visuellement. Surveiller étroitement les groupes, afin de mettre en évidence tous signes de stress ou de combat. Les mâles, peuvent harceler les femelles jusqu’à les retourner ou entrainer leur épuisement et une perte de poids. Les males peuvent aussi se battre entre eux.
Un terrarium ou un enclos intérieur doit être mis en place pour les tortues si les températures plus fraîches ou lorsque les conditions climatiques extérieures ne sont pas adaptées.
- Quel que soit l’habitat choisi, celui-ci doit pouvoir être désinfecté.
- Les aquariums et vivariums en verre sont impropres parce qu’ils ne permettent pas une a bonne ventilation qui est essentielle.
- L’enclos devrait fournir un gradient de température appropriée grâce à des sources de chaleur par lampe ou tapis chauffant. Des précautions particulières doivent être prises pour prévenir les incendies lors de l’utilisation de sources de chaleur proche des matières combustibles potentiels comme la litière ou le foin.
Fournir plusieurs, cachettes appropriées dans les enclos intérieurs et extérieurs de sorte que chaque tortue ait de multiples choix pour se cacher. Les cachettes doivent être situées à des distances variables des sources de chaleur principales ou de l’exposition au soleil.
Organisation de l’enclos
L’exposition à la lumière naturelle est tout à fait optimale pour les Testudo spp en captivité. Il n’est pas encore aujourd’hui complétement connu si les tortues vivant à l’intérieur, et ayant un complément vitamine D3 ou D2 alimentaire adéquat, nécessitent une lampe à spectre solaire complet. Néanmoins l’exposition à une lampe produisant un spectre complet d’ultraviolet reste recommandée car elle améliore l’activité et les comportements des tortues. Pour les tortues vivant à l’intérieur, un éclairage à spectre UVB doit être fourni pendant 10-12 heures minimums. Maintenir la lampe UVB à 30-46 cm de hauteur de l’animal. Les ampoules doivent être remplacées régulièrement, c’est-à-dire tous les 6 à 12 mois en fonction des modèles.
Une soucoupe en céramique remplie d’eau doit être présente afin de permettre l’hydratation et le bain des animaux (voir rubrique eau). Fournir un décor de la cage qui stimule l’activité et rompt la ligne droite nue le long du bord de l’enclos.
Substrat
Sélectionnez, un substrat friable malléable qui permet la tortue à se redresser. Les substrats appropriés sont la luzerne ou les copeaux fait de foin, copeaux d’écorce, du chanvre, du papier journal, du papier déchiqueté, des tapis spécifiques pour reptiles, de la fibre de coco, de la tourbe ou de la terre (terre arable stérilisée). Il n’y a pas un substrat parfait, il faut donc peser le pour et le contre de chacun de ces substrats pour trouver celui qui est le plus adapté en fonction de l’habitat de l’animal. En raison du risque d’ingestion et occlusion intestinale, il est recommandé d’éviter le sable, la litière pour chat, les rafles de maïs concassés, ou les coquilles de noix. La profondeur du substrat doit permettre aux animaux de s’enterrer.
Structure sociale
Les chéloniens en général ne sont pas des espèces sociales, même si elles peuvent être grégaires à certains moments. Mélange, au sein d’un même enclos, de différentes espèces ou d’individus incompatibles avec des différences importantes de tailles, peut entraîner la monopolisation de la gamelle ou des abris par les plus grands animaux au détriment des plus petits. Mâles en rut peuvent harceler et renverser les femelles ou d’autres males plus petits ce qui peut aller jusqu’ à des mortalités.
Toutes les tortues seront plus heureuses si elles sont gardées en petits groupes d’une même espèce. De nouveaux individus ne doivent pas être introduits sans une longue période de quarantaine (au moins 3-6 mois).
Hivernage
L’hivernage concerne les espèces de tortues n’hibernant pas dans leur milieu naturel, et consiste à rentrer les tortues l’hiver, quand le climat devient trop froid, mais en leur fournissant un environnement chaud. Il faudra alors leur fournir une lumière pendant 12 à 14h durant la période allant de l’automne au printemps. Le gradient de température doit être de 18 à 25ºC pendant la journée, et la température doit être diminuée à 14-16ºC la nuit. Certaine données bibliographiques suggèrent la mise en hivernage peut-être nécessaire pour réussir la reproduction.
Hibernation / estivation
Certaines espèces de Testudo estivent durant les périodes très chaudes de l’été dans leur milieu naturel (ex Testudo kleinmanni), et elles peuvent également hiberner pendant les mois d’hiver. Les adultes en captivité en bonne santé peuvent être autorisés à hiberner à des températures plus fraîches pendant quelques mois. Pour éviter l’apparition de pathologies, un examen physique pré-hibernation est fortement recommandé. Sous nos latitudes, les tortues laissées en semi-liberté dans le jardin peuvent potentiellement hiberner jusqu’à 5 ou 6 mois, ce qui peut inutilement les exposer à un stress métabolique. C’est pourquoi, la durée maximale recommandée d’hibernation est d’environ 3 mois pour une tortue adulte saine. L’hibernation est effectuée à environ 5 ° C. Température ne doit pas descendre en dessous de 0 ° C.
Il existe de nombreux risques pour l’animal et de potentiel pour les erreurs dans la gestion de l’hibernation, il est donc recommandé de bien se renseigner avant la première mise en hibernation d’une tortue.
Durée de vie
Les tortues sont connues pour leur longévité et avec des soins appropriés les espèces Testudo peuvent vivre 50 à 100 ans.
Anatomie / physiologie
Dermatologie
Les chéloniens possèdent un bec dur corné à la place des dents.
La carapace se compose de plaques osseuses recouvertes une épidermiques kératinisées appelées écailles. La partie supérieure de la carapace est appelée la dossière et la partie inférieure le plastron.
Appareil respiratoire
L’anatomie et la physiologie respiratoire des Testudo sont proches de celles observées chez les autres chéloniens:
- La trachée est relativement courte et se divise en bronches intrapulmonaire gauche et droite au niveau crâniale de la cavité cœlomique.
- Les anneaux de la trachée sont complets
- Les poumons sont situés juste en dessous de la dossière, ils sont grands et en forme de sac comportant beaucoup de cloisons.
- Les poumons ont une capacité d’expansion limitée à cause de la présence de la carapace.
- Le diaphragme est absent
- La ceinture thoracique et la ceinture pelvienne sont à l’intérieur de la carapace. Pour respirer, les membres antérieurs sont rentrés puis sorties de la carapace créant ainsi une pression puis une dépression dans la cavité cœlomique permettant la compression des poumons (expiration) puis l’expansion des poumons (inspiration). Il s’agit d’un processus actif.
Urogénital
- Les chéloniens ont une vessie à paroi mince, très extensible, bilobée qui sert d’organe de stockage de l’eau.
- Un unique organe copulateur, relativement grand, lisse est positionné sur la partie ventrale du cloaque.
- Les reins ne peuvent pas concentrer l’urine car les néphrons ne sont pas pourvus manquent d’une anse de Henle.
- Généralement, les tortues méditerranéens produisent une à trois couvées par an, contenant chacun un à cinq œufs. L’incubation est généralement réalisée à environ 29-31ºC et 70% à 80% d’humidité relative pendant environ 55 à 80 jours.
Le dimorphisme sexuel
Manipulation
La plupart des petites à moyenne tortues sont relativement faciles à manipuler:
- Maintenez les en plaçant vos mains à mi-chemin de la coque entre les pattes avant et arrière.
- La plupart des individus rétractent leurs têtes dans la carapace lorsqu’ils sont manipulés. Si possible, maintenir les pattes avant sur le côté de la carapace afin d’accéder à la tête. Placer le pouce et le majeur derrière les condyles occipitaux afin d’empêcher la rétraction de la tête.
- Si la tortue rentre la tête dans sa carapace, la sédation peut être nécessaire pour avoir accès à la tête. Une sédation est souvent nécessaire pour effectuer un examen clinique chez les grandes espèces de Testudo.
- Faites attention à ne pas laisser tomber les tortues car cette chute peut entrainer une fracture de la carapace.
Précautions:
- Bien que les tortues ne soient généralement pas agressifs, ces animaux peuvent utiliser leurs becs acérés pour mordre, la morsure étant tenus
- Faire attention à ne pas se faire coincer le doigt dans la carapace au moment où l’animal rentre son membre.
- Les chéloniens sont considérés comme vecteur d’infection à Salmonella spp. chez l’homme. Il est recommandé de porter des gants lors de la manipulation de ces espèces. Ces gants seront changés entre chaque individu sauf si les tortues vivent dans le même enclos. Après avoir manipulé une tortue ou un élément de son environnement, il convient de se laver les mains avec de l’eau tiède et du savon.
Prise de sang
Sinus Sous-carapacial
Veine jugulaire (la veine droite a tendance à être plus grande que la gauche)
Plexus brachial veineux ulnaire
Sinus veineux coccygien dorsal
Sinus occipital
Médecine préventive
Examen clinique régulier
- La consultation doit être l’occasion d’insister sur la compréhension du propriétaire sur toutes les notions fondamentales d’élevage, d’alimentation, et d’hygiène de ses animaux, ainsi que les bonnes pratiques de biosécurité.
- Il est important d’examiner toutes les tortues avant et après l’hibernation, et de veiller à ce que les tortues malades, affaiblis, ou maigres ne soient pas mise en hibernation. Veiller à ce que les propriétaires inexpérimentés soient informés des risques associés à l’hibernation.
Quarantaine
Réaliser une analyse coprologique des nouvelles tortues et répéter cet examen annuellement.
Note: Ne pas utiliser d’ivermectine chez les chéloniens en raison du danger lié à se toxicité chez cette espèce.
Potentiel zoonotique
Les agents potentiellement zoonotiques chez les chéloniens incluent Salmonella spp., Campylobacter, et les Zygomycoses (pathologie d’origine fongique).
Éduquer les propriétaires sur les risques liés à la captivité des tortues, sur les conditions de détention les procédures sanitaires
Dominantes pathologiques
- Herpes virus: toutes les espèces Testudo sont des vecteurs potentiels du virus de l’herpès TeHV1 et / ou TeHV3.
La maladie associée à TeHV1 se déclare plus fréquemment au printemps. Bien que ce génotype est associé à une faible morbidité et la mortalité chez les tortues des steppes (Testudo Horsfieldi), qui sont souvent porteurs sains, il s’agit généralement d’une maladie mortelle chez d’autres chéloniens chez qui l’infection à TeHV1 est souvent compliquée par une infection bactérienne secondaire.L’herpes virus 3 des tortues (TeHV3) provoque une maladie particulièrement grave, de haute morbidité et de haute mortalité chez les tortues des steppes. Des épidémies se produisent souvent dans un groupe de tortues après l’introduction d’une T. horsfieldi. - Maladie des voies respiratoires hautes (URTD) ou la rhinite causée par Mycoplasma, Chlamydophila, Pasteurella testudinis, etc.Remarque: une Testudo avec une atteinte du haut appareil respiratoire est beaucoup plus susceptibles de souffrir d’une infection à un herpes virus primaire.
- Maladie des voies respiratoires profondes: pneumonie
- Endoparasites: nématodes, ascaris
- Hyperparathyroïdie secondaire nutritionnelle (maladie métabolique des os)
- «Syndrome de la tortue toblerone » développement anormal de la carapace, dans lequel les écailles sont élevés en leur centre (développement d’une croissance osseuse en forme de pyramide au centre et à l’intérieur des plaques cornées), liée à la maladie métabolique des os et / ou de l’insuffisance d’humidité dans l’environnement.
- Lipidose hépatique due à une alimentation excessive, au manque d’exercice, et / ou au manque d’hibernation, et/ou à l’anorexie des individus maintenus dans des conditions d’élevage inappropriés. Les femelles qui ne disposent pas de la possibilité de se reproduire aussi semblent être des individus à risque.
- Hypovitaminose A
- Hypervitaminose A iatrogène
- Pathologie rénale
- Calcules vesicaux
- Paraphimosis
- Prolapsus du cloaque (oviducte, vessie et / ou du côlon)
- Dysecdysis: rétention de mue sur les phalanges, la queue, autour de la cavité buccale, autour des yeux ou des paupières
- Kératite, cataracte se développant pendant l’hibernation
D’autres pathologies décrites incluent la cryptosporidiose, les infections au ranavirus (Iridovirose), et les infections à picornavirus.
Les signes cliniques d’atteinte au ranavirus sont très similaires à l’herpes virose et les infections au ranavirus sont généralement fatales chez les chéloniens captifs et sauvages).
Les picornavirus (“Virus X”) sont régulièrement mis en évidence chez les Testudo, à l’exception de Testudo horsfieldi. Les picornavirus se trouvent souvent en coïnfection avec d’autres agents infectieux (ex herpes virus, Mycoplasma).
Quiz
Bilbiographie
Références
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